«Biopolitique», «clinique», «illusion» de l’écriture (auto)biographique de la maladie : ce que peut pourtant encore un récit ?
Abstract
Le propos constate la fortune éditoriale et théorique du récit de maladies dans le contexte large des humanités médicales. Il acquiesce. Mais, l’interroge de manière critique. Voici pourquoi une longue introduction théorique s’essaiera au développement du premier temps de notre intitulé. Elle glosera donc des éléments de la pensée de Brossat (pour le « biopolitique », issu de Foucault), d’Artières (pour l’historique du « clinique ») et de Bourdieu (pour « l’illusion »). La seconde partie de l’article est plus pratique. Admettant, en réponse à l’intitulé, qu’un des pouvoirs du récit autobiographique consiste à « comprendre les compréhensions », nous commenterons les logiques lucides comme extralucides qui organisent la narration dans deux livres renfermant une transplantation cardiaque (C. Valandrey et C. Desarzens). Une citation de L’Intrus (J.-L. Nancy) clôt l’article.