EUrope : cultures, mémoires, identités/ EUrope: cultures, memories, identities
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe
<p><strong>ISSN: 3091-0315</strong><br><strong>Frequency:</strong> semiannual (2025-)<br><strong>Subjects covered:</strong> memory dynamics, cultural identity representations within European area in the 20th and 21st centuries<a href="mailto:Alina.Iorga@ugal.ro"><br></a><strong>Contact:</strong><a href="mailto:Alina.Iorga@ugal.ro"> Alina.Iorga@ugal.ro</a></p>en-USEUrope : cultures, mémoires, identités/ EUrope: cultures, memories, identitiesHistory and Memory in the European Parliament: Reflections on Transgressing Boundaries between Academia and Politics / Histoire et mémoire au Parlement Européen : réflexions sur la transgression des limites entre le monde académique et le monde politique
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7269
<p>This article explores the role of history and memory in the European Parliament. Informed by the author’s <br>experience of heading the newly established European Parliament History Service (EPHS) in a part-time <br>role during 2022-24, it reflects on the nature, challenges, and fragility of transgressing boundaries between <br>academia and politics on the science-policy interface in a transnational institution. The trajectory of the <br>EPHS demonstrates inter alia how much effective interaction between academia and politics in such a <br>context depends on key bureaucratic decision-makers themselves being intellectually curious enough and<br>politically willing to transgress boundaries.</p> <p><strong>Résumé </strong></p> <p>Cet article explore le rôle de l’histoire et de la mémoire au Parlement européen. S’appuyant sur l’expérience de l’auteur à la tête du nouveau Service d’histoire du Parlement européen (EPHS) dans un rôle à temps partiel au cours de la période 2022-24, il réfléchit à la nature, aux défis et à la fragilité des efforts de dépasser les limites entre le monde académique et le monde politique au sein d’une institution transnationale. La trajectoire de l’EPHS démontre notamment que l’efficacité de l’interaction entre ces deux sphères dans un tel contexte dépend fortement de la curiosité intellectuelle des principaux décideurs bureaucratiques et de leur volonté politique de dépasser leurs limitations professionnelles.</p>Wolfram KAISER
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2025-03-042025-03-041Commémorer une guerre en temps de guerre. Enjeux mémoriels de la Seconde Guerre mondiale en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine / Commemorating a war in wartime. Memory stakes of the Second World War in Russia since the invasion of Ukraine
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7300
<p>In Russia, the memory of World War 2, reduced to its triumphalist dimension and stripped of its tragic aspects despite the trauma it represented in the USSR (27 million dead, more than half of them civilians), is omnipresent, to the point where a neologism has been coined in Russian to designate the “delirium of Victory” (pobedobesie). This memory is increasingly subject to strong political recuperation in various fields: legislation, education, culture, museums. This politicization has been exacerbated since the invasion of Ukraine. What are the stakes of remembering World War 2 in a country back at war? This paper examines the shifts that have occurred not only from the perspective of the authorities but also within society: for some Russians, the war in Ukraine has reconfigured their relationship to the memory of World War 2 and its commemorations. Particular attention will be paid to the commemorative practices of May 9, which show the extent to which the memory of the past is used as a pretext to discuss the present, both on the part of the Kremlin and the Russian population, which reinvests the memory of World War 2 to express its opposition to the current war. </p> <p><strong>Résumé</strong><strong> </strong></p> <p>En Russie, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, réduite à sa dimension triomphaliste et délestée de ses aspects tragiques malgré le traumatisme qu’elle représenta en URSS (27 millions de morts, dont plus de la moitié de civils), est omniprésente, au point qu’un néologisme a été forgé en russe pour désigner le « délire de la Victoire » (pobedobesie). Elle est de plus en plus soumise à une forte récupération politique qui se manifeste dans des domaines variés : législatif, pédagogique, culturel, muséal. Cette politisation est exacerbée depuis l’invasion de l’Ukraine. Quels sont les enjeux de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans un pays de nouveau en guerre ? Cet article s’intéresse aux inflexions qui ont eu lieu non seulement du côté du pouvoir, mais aussi au sein de la société : pour une partie des Russes, la guerre en Ukraine a reconfiguré leur rapport à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et aux commémorations de celle-ci. Une attention particulière sera accordée aux pratiques commémoratives du 9 mai, qui montrent à quel point la mémoire du passé sert de prétexte pour parler du présent, tant du côté du Kremlin que de la population russe qui réinvestit le souvenir de la Seconde Guerre mondiale pour exprimer son opposition à la guerre actuelle.</p>Sarah GRUSZKA
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2025-03-202025-03-201Une rupture sans fin: la mémoire contestée de la perestroïka en Russie / A never-ending rupture: the contested memory of perestroika in Russia
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7299
<p>In contemporary Russia, perestroika - the reforms led by Mikhail Gorbachev between 1985 and 1991 - is often seen as synonymous with chaos and the collapse of the state. Yet this article shows that this period remains a contested collective memory, where it symbolizes an unfinished past, a bearer of present-day hopes and fears. In contrast to the widely condemned 1990s, perestroika provokes heated debate against a backdrop of weak state commitment to this legacy. Presidents Putin and Medvedev have avoided taking a stand, leaving room in the political and media spheres for fierce memory wars aimed at “continuing,” “repeating” or “avoiding” the repetition of perestroika, as a model or counter-model for expected or feared reforms. </p> <p><strong>Résumé</strong></p> <p>Dans la Russie contemporaine, la perestroïka, réformes menées par Mikhail Gorbatchev entre 1985 et 1991, est souvent perçue comme synonyme de chaos et d’effondrement de l’État. Pourtant, cet article montre que cette période reste une mémoire collective contestée, où elle symbolise un passé inachevé, porteur d’espoirs et de craintes actuelles. Contrairement aux années 1990, largement condamnées, la perestroïka suscite des débats houleux dans un contexte de faible engagement de l’État sur cet héritage. Les présidents Poutine et Medvedev évitent de prendre position, laissant place dans les sphères politiques et médiatiques à des luttes mémorielles féroces visant à « poursuivre », « répéter » ou « éviter » la répétition de la perestroïka, en tant que modèle ou contre-modèle des réformes attendues ou redoutées.</p>Guillaume SAUVÉ
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2025-03-202025-03-201‘Watch the World Spinning / Gently Out of Time’ : Wanderlust, Counter-Spaces, and a Political Praxis for Gen X in Angela Dimitrakaki’s Works
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7277
<p>In the literary works of Greek author Angela Dimitrakaki, the idea of displacement as a contemporary <br>Wanderlust is often found at the centre of the plot, acting both as a narrative mechanism and as an account of Gen X’s coming of age, growing older and experiencing life in an era of late capitalism. Dimitrakaki’s characters often reject what is socially and politically expected of them, including the pressure to work and/or to gestate. Their melancholy within a globalised world often contradicts with their individual privileges and academic knowledge, whilst events shape their outlook and conscious political praxis. This article intends to study the characters’ rejection of late capitalism as a conscious choice realised through the state of being on the road, the construction of alternative spaces, and mental exercises in three of Dimitrakaki’s novels, written in three different periods: Antarctica (1997), The Manifesto of Defeat (2007), and Aeroplast (2015). More specifically, I wish to examine the political praxis of these characters in relation to escapism, Boym’s concept of “diasporic intimacy”, Benjamin’s “Angel of History”, and Foucault’s <br>heterotopias, with an emphasis on episodes stressing the collective trauma of the 20th century and the threat of the far-right.</p> <p><strong>Résumé</strong></p> <p>Dans les travaux littéraires de la romancière grecque Angela Dimitrakaki, l’idée du déplacement comme un <br>Wanderlust contemporain se trouve souvent au centre de la narration, fonctionnant à la fois comme un <br>mécanisme narratif et comme le récit de la génération X, de sa jeunesse et âge adulte aussi bien que de ses <br>expériences au sein du capitalisme tardif. Les personnages de Dimitrakaki rejettent d’ailleurs les attentes <br>sociales et politiques, y compris la pression de travailler et/ou d’avoir des enfants. Leur mélancolie dans ce <br>monde globalisé se met souvent aux antipodes de leurs privilèges personnels et connaissances académiques, <br>alors que des événements sculptent leurs opinions et leur action politique consciente. Cet article entend <br>étudier les manières dont les personnages rejettent le capitalisme tardif à travers leur décision d’être <br>toujours en mouvement, la construction des autres espaces et certains exercices mentaux dans trois romans de Dimitrakaki, composés pendant trois périodes différentes : Antarctique (1997), Le manifeste de la défaite, <br>et Aéroplast (2015). Plus spécifiquement, je souhaite examiner l’action politique de ces personnages par <br>rapport à leur fuite du réel, le concept d’« intimité diasporique » proposé par Boym, l’Ange de l’Histoire tel <br>qu’il fut conçu par Benjamin, et les hétérotopies foucaldiennes, tout en mettant l’accent sur certains épisodes <br>qui explorent le trauma collectif du 20ème siècle et la menace de l’extrême droite. </p>Aikaterini-Maria LAKKA
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2024-12-102024-12-101Une littérature hantée par les mémoires of Europe / A literature haunted by the memories of Europe
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7278
<p>L’Europe est définie par George Steiner comme le « lieu de la mémoire » dans lequel cohabitent et s’affrontent le souvenir d’une civilisation dans laquelle l’art et la pensée ont triomphé et celui de la barbarie des guerres et des assassinats collectifs qui ont atteint, au XXe siècle, un point de non-retour. Ce double héritage persiste aujourd’hui et pèse dans les consciences collectives en prenant, dans la littérature contemporaine, la forme d’une hantise. Comme en réponse à Tony Judt qui évoquait une Europe « hypothéquée » à son terrible passé, des romans explorent la lutte entre plusieurs mémoires qui constituent autant de facettes de l’identité européenne et qui semblent désormais indissociables les unes des autres. A partir d’une perspective comparatiste nous nous proposons donc d’explorer cette littérature hantée par les mémoires de l’Europe à travers quatre romans.</p> <p><strong>Abstract</strong></p> <p>George Steiner defines Europe as a “place of memory”, in which the memory of a civilization, in which art and <br>thought triumphed, and the barbarity of war and mass murders, which reached a point of no return in the 20th <br>century, coexist and clash. This dual heritage persists today, weighing on our collective consciousness and taking on the form of a haunting in contemporary literature. As if in response to Tony Judt's evocation of a Europe "mortgaged" to its terrible past, novels explore the struggle between several memories that constitute so many facets of European identity, and which now seem inseparable from one another. From a comparative perspective, we propose to explore this literature haunted by the memories of Europe through four novels.</p>Maribel FANTINATI
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2025-03-042025-03-041Ukrainian collective memory regarding the full-scale invasion of Ukraine and the potential for reconciliation / La mémoire collective ukrainienne à l’égard de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine et le potentiel de réconciliation
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7276
<p>This study examines the differences in collective memory in Ukraine regarding the full-scale invasion of <br>Ukraine by Russia in February 2022 and the potential for reconciliation. Combining theories of social <br>representations, conflict transformation and narrative theory, 37 semi-structured interviews were conducted with groups based on the origin of people (TOT or the rest of Ukraine). The collected data was analysed thematically, and the results suggest a long historical span of perceived causes for the full-scale invasion as well as plurality of memory. Reconciliation as a measure in its turn implies nation-building processes and identity alignment. However, there were severe doubts over the feasibility of searching for and establishing one single narrative for Ukraine and TOT at the current phase of the war.</p> <p><strong>Résumé </strong></p> <p>Cette étude examine les différences dans la mémoire collective ukrainienne à l’égard de l’invasion à grande <br>échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et le potentiel de réconciliation. En combinant les théories des <br>représentations sociales, de la transformation des conflits et de la théorie narrative, 37 entretiens semi-structurés ont été menés avec des groupes basés sur l’origine des personnes (territoires temporairement occupés (TOT) ou le reste de l’Ukraine). Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse thématique et les résultats suggèrent une longue période historique de perception des causes de l’invasion à grande échelle, ainsi qu’une pluralité de mémoires. La réconciliation implique à son tour des processus de construction nationale et d’alignement identitaire. Toutefois, de sérieux doutes ont été émis quant à la faisabilité de la recherche et de l’établissement d’un récit unique pour l’Ukraine et la TOT dans la phase actuelle de la guerre.</p>Kseniya KARMAN SAMET
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2024-12-102024-12-101Mitja VELIKONJA, Post-Socialist Political Graffiti in the Balkans and Central Europe, Abingdon, Oxon & New York: Routledge, 2020
https://gup.ugal.ro/ugaljournals/index.php/europe/article/view/7301
<p>The book <em>Post-socialist Political Graffiti in the Balkans and Central Europe</em> by Dr. Mitja Velikonja is a systematic and detailed longitudinal study of political graffiti and street art in the post-socialist era of a region. Providing both a theoretical blueprint for culturally analyzing the visual culture of graffiti and street art and an area-specific analysis focusing on the period of transition in the region, Velikonja advocates for the emergence of “graffitology” as an interdisciplinary inquiry into the significance of these cultural expressions. According to the author, this underestimated genre of “profane culture” reflects the complex interplay between social structure, ideology, and aesthetic resolutions in the transitional period of post-socialist countries.</p>Hana ĆURAK
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2025-03-202025-03-201