Norman Manea în căutarea identităţii

Abstract

Notre démarche constitue une analyse des avatars identitaires de l'écrivain Norman Manea, tels qu’ils peuvent être repérés dans le roman Le retour du hooligan. La pression du régime communiste en Roumanie, exercée notamment dans le champ esthétique, engendrant des traumas identitaires profonds, avait conduit à la dépersonnalisation, à l'égalisation. À partir de l'idée d'Ihab Hassan, conformément à laquelle, pour se conformer à l'histoire actuelle, il faut choisir la construction / la déconstruction identitaire (l'identité et la différence, l'unité et la rupture, la filiation et la révolte), nous allons analyser la configuration identitaire de l'écrivain confronté au contexte totalitaire et à l’expérience de l’exil. Cette configuration comprend trois éléments-clés: il s’agit d’un écrivain roumain d'origine hébraïque qui travaille aux États-Unis. Le procédé utilisé pour configurer ces avatars rappelle les techniques de l'aliénation: derrière les masques fictifs se cachent des hypostases existentielles de l’auteur. L'identité hébraïque, héritée de la mère, est vue comme la cause du refus des autres. À l'âge de cinq ans l'enfant Noah (masque narratif) est déporté, avec sa famille, dans un camp de travail en Transnistrie. Une autre facette de l’identité narrative est Auguste - Le Fou, qui symbolise l'Artiste sous le totalitarisme. Il est inadapté, isolé, il semble porter les signes de l'échec. Dans le roman, qui est un récit d'identité, se développe un autre avatar - le hooligan, qui est nomade, errant,
étranger. Par conséquent, les trois expériences majeures décrites dans ce livre renvoient aux avatars de l'identité: le Goulag - l'enfant Noah / la judéité, le communisme – Auguste - Le Fou, l'exil – le hooligan.