‘Watch the World Spinning / Gently Out of Time’ : Wanderlust, Counter-Spaces, and a Political Praxis for Gen X in Angela Dimitrakaki’s Works
«Regarder le monde en train de tourner en rond/ et sortir doucement du temps» : Wanderlust, contre-espaces et une praxis politique pour la génération X dans les travaux d’Angela Dimitrakaki
Abstract
In the literary works of Greek author Angela Dimitrakaki, the idea of displacement as a contemporary
Wanderlust is often found at the centre of the plot, acting both as a narrative mechanism and as an account of Gen X’s coming of age, growing older and experiencing life in an era of late capitalism. Dimitrakaki’s characters often reject what is socially and politically expected of them, including the pressure to work and/or to gestate. Their melancholy within a globalised world often contradicts with their individual privileges and academic knowledge, whilst events shape their outlook and conscious political praxis. This article intends to study the characters’ rejection of late capitalism as a conscious choice realised through the state of being on the road, the construction of alternative spaces, and mental exercises in three of Dimitrakaki’s novels, written in three different periods: Antarctica (1997), The Manifesto of Defeat (2007), and Aeroplast (2015). More specifically, I wish to examine the political praxis of these characters in relation to escapism, Boym’s concept of “diasporic intimacy”, Benjamin’s “Angel of History”, and Foucault’s
heterotopias, with an emphasis on episodes stressing the collective trauma of the 20th century and the threat of the far-right.
Résumé
Dans les travaux littéraires de la romancière grecque Angela Dimitrakaki, l’idée du déplacement comme un
Wanderlust contemporain se trouve souvent au centre de la narration, fonctionnant à la fois comme un
mécanisme narratif et comme le récit de la génération X, de sa jeunesse et âge adulte aussi bien que de ses
expériences au sein du capitalisme tardif. Les personnages de Dimitrakaki rejettent d’ailleurs les attentes
sociales et politiques, y compris la pression de travailler et/ou d’avoir des enfants. Leur mélancolie dans ce
monde globalisé se met souvent aux antipodes de leurs privilèges personnels et connaissances académiques,
alors que des événements sculptent leurs opinions et leur action politique consciente. Cet article entend
étudier les manières dont les personnages rejettent le capitalisme tardif à travers leur décision d’être
toujours en mouvement, la construction des autres espaces et certains exercices mentaux dans trois romans de Dimitrakaki, composés pendant trois périodes différentes : Antarctique (1997), Le manifeste de la défaite,
et Aéroplast (2015). Plus spécifiquement, je souhaite examiner l’action politique de ces personnages par
rapport à leur fuite du réel, le concept d’« intimité diasporique » proposé par Boym, l’Ange de l’Histoire tel
qu’il fut conçu par Benjamin, et les hétérotopies foucaldiennes, tout en mettant l’accent sur certains épisodes
qui explorent le trauma collectif du 20ème siècle et la menace de l’extrême droite.