RECIT PARABOLIQUE ET REECRITURE DES MYTHES CHEZ TH. MANN : LA MORT A VENISE
Abstract
Dans l’Introduction des études réunies en 1979 dans Figures mythiques et visages de l’œuvre, Gilbert Durand observait que, « contrairement à ce qu’enseigne toute une pédagogie, au moins bicentenaire, il n’y a pas de coupure entre les scenarios significatifs des antiques mythologies et l’agencement moderne des récits culturels: littérature, beaux-arts, idéologies
et histoires... » (Durand 1979: 11) En reprenant la problématique du « retour du mythe » dans le recueil de conférences publiées en 1996 dans Introduction à la mythodologie, le mythicien mettait à l’origine de la « nouvelle mouvance anthropologique » une « profonde révolution, une gigantesque résurgence de ce que nos pédagogies – et les épistèmes résultantes – avaient soigneusement pendant des siècles et des siècles, refoulé ou tout au moins mis à la portion congrue », en entraînant la culture et la pensée occidentale sur la voie de l’« iconoclastie » et de la « démythologisation ». (Durand 1996: 20)